Dans le cadre d’un programme européen Erasmus + porté par le centre culturel français de Berlin et l’association UTC à Marseille, France a pu participer a un échange européen d’une semaine sur le thème des jardins partagés urbains dans une des villes les plus alternatives d’Europe, Berlin.
Pendant une semaine, 29 (très) joyeux et chanceux participants venus de Sarajevo, Naples, Sicile, Cologne, Marseille, Paris, et donc Pont du Loup (!), ont rencontré les jardiniers de quelques-uns des “community urban gardens” de Berlin !
Des vélos partout, de larges avenues et des espaces verts et sauvages dans toutes les rues… Bienvenue à Berlin la verte, Berlin l’alternative, Berlin la ville aux plus de cent jardins partagés !
Plus de cent jardins partagés à Berlin !
Installés sur des espaces abandonnés publics ou privés qu’ils louent ou qu’on leur prête (souvent après une période de squat), les 7 jardins urbains visités ont des modes de fonctionnement différents, mais tous ont un point commun : un modèle de base écologique, équitable et altruiste.
Le genre de phrases qu’on trouve un peu partout à Kreutzberg…
Généralement portés par une association ou des habitants regroupés et motivés, les bacs de cultures sont individuels ou/et partagées, avec souvent un espace pédagogique réservé aux enfants.
Le jardinage, un super outil pédagogique !
Atelier plantations dans des caisses de récup au “Jardin des Tomates”
Et il en faut de la motivation pour faire pousser ses légumes à Berlin : la terre y est très sableuse, et malheureusement souvent polluée par des résidus de métaux lourds ou de produits chimiques utilisés auparavant sur les sites récupérés. Il leur faut donc trouver de la terre de remplacement, ce qui est compliqué et nécessite souvent d’aller loin..
Des composts dans chaque jardin
Toutes les récup sont bonnes, seule limite : l’imagination !
Tous les jardins disposent d’un ou plusieurs composteurs en place, surtout alimentés par les déchets verts visiblement.
En revanche, très peu de récupération d’eau de pluie, et aucune toilette sèche à l’horizon. Elle seraient interdites d’après nos hôtes.
L’autofinancement est toujours recherché mais dépend beaucoup de la configuration et des objectifs du lieu : il peut être minimal avec un fonctionnement entièrement bénévole auto-géré, ou se transformer en véritable PME comme à Princessengarten qui emploie 10 salariés grâce aux recettes générées par le bar-restaurant sur place et la vente des plants.
On peut venir flâner, travailler ou prendre un verre entre amis à Princessengarten
Ici comme dans tous les jardins visités, tout est utilisé pour faire pousser des végétaux, la plupart du temps comestibles.
Bacs surélevés de culture en palettes, bidons, seaux, boites diverses, baignoires, chaussures, ballons, pantalons ! Toutes les récup’ sont bonnes quand on veut jardiner en hors sol.
N’oublions pas la verticalité !
Une ruche dans les arbres… Il y a tellement d’arbres et de végétation sauvage un peu partout que la nourriture y est abondante toute l’année pour les abeilles
Des aires de détente en palette un peu partout
Même dans les arbres !
Un autre jardin étonnant, Allmende Kontor dans le parc Tempelhofer, un ancien aéroport transformé en parc. Dans un petit coin de l’immense espace, plus de 500 parcelles de cultures hors-sol équipées de multiples petits coin de détente attirent touristes et berlinois qui viennent y flâner.
Tout est bon pour jardiner, même un vieux jean usé…
… Et des vieux souliers !
Mini mare dans une baignoire
Tout est bon on vous dit !
Pour résumer, vive Berlin !
Une ville vraiment aérée, pleine de nature sauvage partout, où des immenses quartiers sont très engagés sur la préservation de l’Environnement : des vélos partout, lumières nocturnes réduites (magasins éteints, bars éclairés à la bougie, peu de lampadaires dans les rues,…), préservation d’espaces verts….
Bref ! Il fait bon vivre en ville quand la campagne y est invitée !
A suivre !